Journée nationale de l’érable : une belle vitrine pour l’industrie
Dès l’automne 2024 les Québécoises et Québécois seront invités à célébrer les produits d’érable lors de la toute nouvelle Journée nationale de l’érable. Monsieur Samuel Poulin, député de Beauce-Sud, a déposé un projet de loi en ce sens le 8 décembre. Cet événement, qui se veut festif et rassembleur, se tiendra pour la première fois le 24 octobre 2024 et mettra en lumière cet emblème du Québec. Le Conseil de l’industrie de l’érable (CIE), à l’origine du projet, se réjouit de cette nouvelle reconnaissance.
Consommer l’érable à l’année
L’idée de se doter d’une Journée nationale de l’érable a été réfléchie et développée par le CIE grâce au Programme de développement des marchés bioalimentaires du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, qui est administré par le Conseil de la transformation alimentaire du Québec (CTAQ). « Nous souhaitons que notre secteur agroalimentaire soit reconnu à sa juste valeur, qu’on fasse rayonner les produits de l’érable à l’année, et pas juste durant la saison des sucres, explique Jean-Marc Lavoie, directeur général du CIE. Nous voulons mettre de l’avant l’érable comme ingrédient de choix dans les cuisines québécoises, qu’il soit intégré naturellement à nos recettes.»
La fin octobre est un moment tout indiqué pour célébrer l’érable, alors que les gens mitonnent des plats réconfortants et que le temps des fêtes, qui s’installe, titille les dents sucrées.
Vers une tarte plus grosse
Les Québécoises et Québécois raffolent des produits d’érable. En 2020, dans la province, la consommation annuelle de sirop d’érable s’élevait à 1,4 l par personne, une augmentation de 81 % par rapport à 2016. C’est plus que le double de la consommation moyenne au Canada, selon les chiffres du gouvernement du Québec. Le CIE souhaite stimuler encore davantage la consommation en favorisant le réflexe de cuisiner avec l’érable d’emblée. Pour y arriver, l’industrie a assurément besoin d’un petit coup de pouce. « Nous aimerions augmenter la taille du marché québécois. Au lieu de nous disputer les parts de tarte, nous souhaiterions augmenter la taille de la tarte!» illustre Jean-Marc Lavoie. La Journée nationale de l’érable contribuera à développer un sentiment de fierté et d’appartenance envers cet aliment de chez nous et à sensibiliser la population à la réalité des travailleuses et travailleurs de l’érable.
Le fruit d’une démarche concertée
Au début de 2022, le CIE a entamé un processus de réflexion dans le cadre du Programme de développement des marchés bioalimentaires. « Ça fait déjà plus d’un an que nous travaillons, avec notre comité de promotion et de marketing, à structurer, organiser et suggérer des initiatives porteuses, à revoir notre positionnement, indique Jean-Marc Lavoie. Dans le cadre des discussions avec nos partenaires, nous avons rapidement établi que le grand public connaissait très peu l’industrie de la transformation de l’érable au Québec. » Il fallait remédier à la situation. Le CIE regroupe 23 usines de transformation, ce qui représente plus de 1500 emplois directs et plus de 600 millions de dollars en exportation en 2022.
Des défis d’exportation
Les difficultés associées à l’exportation ont aussi été soulevées lors des discussions. Les nombreux défis sont exacerbés par le contexte économique mondial actuel. « Sans être un produit de luxe, le sirop d’érable n’est pas un produit de commodité de base, souligne M. Lavoie. Il est plus coûteux que ses alternatives. Les gens doivent avoir les sous et un pouvoir discrétionnaire pour s’en procurer. » Les frais de transport pèsent de plus en plus lourd dans la balance, tout comme les coûts associés aux efforts d’éducation et de promotion à l’étranger. « Nous pouvons exporter au Japon, par exemple, mais il faut d’abord se déplacer et leur montrer comment on consomme l’érable. Ce n’est pas un marché naturel. »
Un allié de choix
Le dépôt du projet de loi à l’Assemblée nationale a été rendu possible grâce à l’appui indéfectible du député de Beauce-Sud, Samuel Poulin, que le CIE salue pour son écoute et sa persévérance. « Beaucoup de chemin a été parcouru depuis que nous avons imaginé ce projet. Je tiens à remercier particulièrement le député Samuel Poulin, qui a eu une oreille attentive pour comprendre toute l’importance de notre démarche, et ce, dès le début de nos discussions », souligne Jean-Marc Lavoie. M. Poulin, également impliqué dans le Festival beauceron de l’érable, est un allié naturel. La Beauce, qui compte le plus grand nombre d’entailles au Québec, est une région acéricole vive et dynamique.
Une multitude d’activités
Le projet de loi vient à peine d’être déposé à l’Assemblée nationale que l’équipe du CIE planche déjà à l’organisation de la première Journée nationale de l’érable. Tout est à faire, mais plusieurs activités sont déjà prévues. Cette vitrine profitera à l’ensemble de ce secteur agroalimentaire, se réjouit Jean-Marc Lavoie : « Nous allons parler de l’érable, inviter les gens à goûter l’érable et faire vivre l’érable! »
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