Partager
Temps de lecture
3 minutes
Bonjour à tous,
Eh oui! Je me lance. Je reprends le crayon, ou plutôt le clavier, pour partager mes pensées, mes points de vue où mes coups de cœur via cette page que m’offre Agro Québec. Agro Québec fait partie de l’écosystème agroalimentaire québécois depuis plusieurs années et j’ai toujours apprécié le travail de son fondateur, M. André Michaud.
Je ne me souviens plus exactement la première fois que j’ai rencontré André. Je le voyais à tous les événements importants, œuvrer auprès des entreprises de transformation et de production alimentaire, accompagner de nouveaux projets, soutenir le lancement de nouveaux produits. Bref! J’ai eu du plaisir à partager ces rencontres et ces discussions toujours inspirantes.
Première collaboration avec l’équipe Agro Québec
Cela nous a mené, en collaboration avec toute l’équipe d’Agro Québec, au projet de souligner les 50 ans de carrière journalistique de Lionel Levac (lien à sa bio sur notre site). Une idée simple au départ qui est devenue un projet un peu fou, prétexte à dérouler l’histoire de l’agroalimentaire québécois à travers les 50 ans de la très riche carrière de Lionel Levac. Un Tout le monde en parle agroalimentaire.
Aujourd’hui, c’est la jeune, dynamique et tout aussi enthousiaste équipe d’Agro Québec qui m’offre l’opportunité d’écrire un mot quelques fois par années pour partager mes pensées sur l’actualité ou tout autre phénomène qui touche le secteur agroalimentaire. J’ai hésité un peu, mais sincèrement très peu!
Rétrospective : 400 éditos en une décennie de présidence
J’ai toujours aimé lire et écrire. En 2004, quand je suis devenu président des producteurs de lait du Québec, une de mes tâches favorites était le mot du président dans la revue Le producteur de lait québécois. Une opportunité de communiquer directement avec les lecteurs de la revue et surtout les producteurs. Devenu président de l’Union des producteurs agricoles du Québec, cet exercice qui était mensuel est devenu hebdomadaire avec l’édito de La Terre de chez nous. En 10 ans de présidence, j’ai écrit plus de 400 éditos en collaboration avec mes conseillers les plus proches. Un exercice exigeant, mais ressourçant. Quand on doit mettre ses idées sur papier, elles prennent une autre dimension. Les mots que l’on écrit et que l’on publie nous suivent. Écrire oblige à étayer sa pensée, à développer son argumentaire. Dans les fonctions que j’ai occupées, cela m’était très utile. J’en ai passé des heures sur mon iPad!
À ce moment-là, j’étais lié à l’actualité de la semaine, aux messages quelquefois à transmettre au bureau du ministre. Je n’aurai plus cette contrainte. Cette liberté comportera toutefois un défi, celui de choisir le sujet. Le milieu agroalimentaire est en pleine effervescence, à l’image de l‘époque que nous traversons.
Réflexions sur l’actualité agroalimentaire
L’évolution des connaissances et de la science est étourdissante. Dans tous les domaines, les découvertes se bousculent. L’intelligence artificielle n’en est qu’à ses débuts et déjà elle est partout. Dans les applications que nous utilisons tous les jours sur nos téléphones, dans la robotisation et l’automatisation qui s’appliquent maintenant aux tâches les plus délicates, et sur les équipements agricoles de plus en plus sophistiqués. On repousse les frontières continuellement et de plus en plus vite. Sommes-nous à la veille d’une nouvelle révolution technologique?
Nous devons réduire nos émissions de GES. La transition énergétique est commencée, et elle ne sera pas facile. Nous avons également l’obligation de réduire notre empreinte écologique, tout en nous adaptant aux changements climatiques. La disponibilité et le partage de l’eau seront des grandes questions dans plusieurs régions du monde. Tout cela exigera davantage du secteur agroalimentaire que pour tous les autres secteurs. Saurons-nous relever ce défi? La sécurité alimentaire mondiale est-elle menacée?
L’évolution des tensions géopolitiques mondiale est inquiétante. On assiste à la renaissance de blocs politiques et économiques. L’invasion de l’Ukraine par la Russie est une catastrophe humanitaire qui a des impacts importants sur le commerce agroalimentaire. Et dire qu’en 1994, il y a à peine trente ans, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) suite aux accords de Marrakech, accords entérinés par plus de 160 pays. Une entente semblable serait-elle possible aujourd’hui? La réponse simple, non! Mais que s’est il passé?
Engagement personnel et partage d’expériences avec les lecteurs
Comme vous voyez, les sujets ne manqueront pas et je n’ai même pas abordé l’enjeu des élections américaines! Alors nous aurons rendez-vous occasionnellement. Je partagerai mes lectures, mes expériences, mes opinions, histoire d’engendrer de petits moments de réflexion qui se font de plus en plus rares dans nos sociétés qui ont un peu perdu la vraie valeur du temps.
Marcel Groleau
Bonjour M. Groleau, a la lecture de votre premier article pour Agro Québec que je trouve très pertinent et d’actualité, je me pose la question suivante: les années 1960 a 1975 ont été identifiées comme la révolution tranquille au Québec y incluant l’agriculture, comment pouvez vous identifier les changements auquel est confronté l’agriculture du 21 ième siècle?
Peut on y attribuée un nom comme celui des années 1960 comme agriculture 2.0-3.0 ou 4.0?
Lecteur assidu d’AGRO QUÉBEC.
Conrad Bernier agronome retraité