Amélioration alimentaire : 4 bonnes raisons de passer à l’action
Depuis quelques années, on assiste à un grand mouvement de mobilisation, initié par l’industrie alimentaire, afin d’améliorer les produits transformés offerts sur le marché. Les entreprises alimentaires sont de plus en plus nombreuses à se préoccuper de la santé publique et du développement durable. Mais comment peuvent-elles innover tout en répondant aux besoins du public? Mise sur pied en 2021, Amélioration alimentaire Québec (AAQ) peut assurément les aider dans leur démarche. Voici quatre bonnes raisons de passer à l’action!
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Saisir l’occasion découlant de la nouvelle réglementation
La nouvelle réglementation d’étiquetage de Santé Canada entrera en vigueur le 1er janvier 2026. Elle contraindra les transformateurs à afficher sur leur emballage un symbole de loupe si leur produit a une valeur supérieure à 15 % des recommandations quotidiennes en matière de sucre, de gras saturés ou de sodium. Le tableau de valeurs nutritives sera aussi plus complet et plus facile à comprendre.
« La nouvelle réglementation de Santé Canada est une occasion pour les transformateurs alimentaires de se questionner, indique Marie-Noëlle Cano, directrice générale d’AAQ. Seront-ils capables, d’ici deux ans, de réduire suffisamment les ingrédients ciblés pour ne pas être assujettis à la loupe? Comment peuvent-ils se distinguer de la concurrence et assurer une bonne communication avec les consommateurs? » L’occasion est belle pour les entreprises de réfléchir à leurs valeurs, à leurs stratégies et à leurs objectifs.
Initiative du Conseil de la transformation alimentaire du Québec (CTAQ), AAQ décline les produits transformés en 14 grandes catégories (en lien avec la Politique bioalimentaire du Québec) : barres granola, biscuits et galettes, céréales à déjeuner, craquelins, grignotines (collations), pains tranchés, repas surgelés, sauces pour pâtes, saucisses, soupes prêtes à servir, viandes à tartiner, viandes transformées tranchées, vinaigrettes, yogourt et desserts laitiers.
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Recevoir un soutien concret et personnalisé
Entreprendre une démarche d’amélioration alimentaire peut donner le vertige. Comment faire pour passer à l’action? AAQ a créé le Parcours du produit amélioré, un outil exclusif d’aide à la décision spécialement conçu pour répondre à cette question. « Il s’agit d’un processus en cinq étapes qui aide les entreprises à évaluer leurs capacités et à identifier leurs besoins », note Mme Cano. D’autres projets sont en cours : Élasticité du goût et du prix, Simulateur nutritionnel et Étiquetage nutritionnel.
Le portail centralisé en ligne propose une boîte à outils, des webinaires et des formations ciblées. Tout au long de leur démarche, les transformateurs peuvent profiter d’un outil personnalisé sur les plans du financement et de la réglementation, du soutien technique, du développement de produits et du comportement des consommateurs.
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S’entourer des meilleurs et miser sur la réussite collective
AAQ mise sur une approche et une réussite collectives. « C’est important de mobiliser les bons joueurs autour de la table. On travaille avec les meilleurs pour que les transformateurs soient bien accompagnés et qu’ils obtiennent des résultats », souligne Marie-Noëlle Cano. Expertes et experts de la transformation, de la vente au détail, de la distribution, de l’alimentation, de l’innovation, de la recherche universitaire et de l’entreprise privée travaillent main dans la main. L’initiative est appuyée par le gouvernement grâce à la Politique bioalimentaire.
« On est au tout début de ce changement de culture de l’industrie, mais oui, on peut rêver à des produits améliorés, poursuit Mme Cano. C’est concrètement possible de le faire avec les bonnes personnes. Depuis deux ans, on a vraiment créé un écosystème favorable. On a lancé une douzaine de projets avec une vingtaine de collaborateurs. »
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Être compétitif et se tourner vers l’avenir
AAQ a pour mandat de guider et inciter les transformateurs afin de leur permettre de contribuer à augmenter l’offre de produits à valeur nutritive améliorée au Québec, tout en s’assurant que la province continue à se démarquer sur les tablettes. « Nos entreprises ne doivent pas se faire doubler par de grands joueurs d’ailleurs qui ont de grands moyens, souligne Marie-Noëlle Cano. Pour des entreprises du Québec, changer la recette d’un produit peut avoir d’importantes conséquences. On ne veut pas créer une déloyauté d’achat; on veut que l’investissement soit viable. » Plusieurs questions sont à considérer.
Les entreprises alimentaires sont aujourd’hui prêtes à innover et cherchent activement des solutions pour réduire le sucre, le sodium et les gras, simplifier les listes d’ingrédients ainsi qu’intégrer plus de fibres, d’intrants frais, de vitamines et de minéraux. « Cette vision stratégique est essentielle pour que les entreprises d’ici demeurent pertinentes et distinctives dans le marché compétitif d’aujourd’hui et de demain. »
Pour plus d’information : bonpournous.com.