Les Ministres du Commerce des 12 pays impliqués dans la négociation du Partenariat Trans-Pacifique ont été convoqués à Atlanta, la semaine prochaine, pour, selon toute vraisemblance ratifier un accord intervenu en coulisse ces dernières semaines.
La rencontre d’Hawaï , en août dernier s’était terminée abruptement, certains éléments de la négociation ne faisant toujours pas consensus. Le fait que les Ministres soient rapidement rappelés, cette fois à Atlanta, est tout probablement le signe qu’il y a accord.
Le système canadien de Gestion de l’Offre, dans les productions laitière et avicole a-t-il fait l’objet de concessions de la part du Canada? Probablement, car des experts et observateurs assidus de telles négociations de libre-échange sont d’avis que le Canada ne pouvait penser participer à cette négociation sans accepter d’emblée que la Gestion de l’Offre soit à tout le moins assouplie.
N’est-ce pas ce qui s’est passé dans la négociation Canada-Union Européenne. On a beau dire que l’on a protégé le système de production et d’approvisionnement de nos marchés internes pour le lait, les œufs et la volaille, n’est reste pas moins que le quota supplémentaire d’importation au Canada de 17,700 tonnes de fromages fins européens, a pour effet direct de réduire les volumes de lait que pourront vendre les agriculteurs canadiens aux transformateurs et grands distributeurs du pays.
Carl Grenier, ancien négociateur, professeur à l’Université Laval et membre de la Chaire de Recherche Raoul Dandurand de l’Université du Québec, est d’avis que le Canada étant devenu, avec le temps, le seul pays à maintenir un système de gestion des approvisionnements laitier et avicole, n’a plus d’alliés et devra encore concéder des éléments de cette protection pour pouvoir être parti à une entente. Selon Carl Grenier, le prix à payer cette fois pourrait être beaucoup plus élevé .