Publication : 28 avril 2022
Emballages alimentaires : les enjeux de l’écoresponsabilité
Marketing, protection des produits, conservation, les rôles de l’emballage alimentaire sont multiples. Pourtant, il est au centre de toutes les controverses et polémiques, avec notamment la montée en puissance des problématiques environnementales. À la recherche de solutions pour réduire leur empreinte carbone, les consommateurs d’aujourd’hui se tournent d’abord vers leur alimentation. Dans cet article, nous faisons un bref survol concernant les multiples façons de faire évoluer vos opérations en lien avec le conditionnement de vos produits vers des pratiques plus durables, tentant ainsi de répondre aux besoins de consommateurs toujours plus soucieux de leurs achats.
Une partie intégrante du produit
Nous le savons, les emballages sont essentiels à la sécurité alimentaire. Ils améliorent la durée de vie des aliments, tout en les protégeant des risques de contamination microbiologiques, chimique et physique : « La protection des aliments doit être la plus grande priorité en matière d’emballage. Il est important de se focaliser sur l’écoresponsabilité, mais le risque pourrait-être d’oublier le rôle initial de l’emballage. Heureusement, il existe aujourd’hui des emballages innovants, issus des nouvelles technologies garantissant la qualité des produits tout en s’inscrivant dans une démarche écoresponsable. » précise Suzie Dubé, conseillère principale spécialisée en mise en marché et commercialisation chez Agro Québec.
Sur le plan marketing, les emballages véhiculent un message et peuvent convaincre les acheteurs dans un lieu où la prise de décision n’est pas encore définitive et doit se faire rapidement. Pour les consommateurs désormais sensibles à la question écologique, l’emballage devient prépondérant dans le processus d’achat. En plus des besoins d’utilisation et de stockage, ils sont à la recherche de l’emballage le moins polluant. L’écoresponsabilité d’un produit devient donc un véritable argument de vente à prendre en compte dans l’élaboration des stratégies marketing : « Quand je conseille un client, je grade en tête l’expérience du consommateur en magasin, que je connais bien. Je réfléchis à l’emplacement du produit sur l’étalage, sa disposition, et propose des solutions adaptées non seulement aux besoins du consommateur mais aussi à son expérience d’achat. Par exemple, ce n’est pas toujours le choix d’un matériau qui fait la différence, mais la façon dont on l’utilise et l’information que l’on communique aux consommateurs. L’exemple des sandwichs de crème glacée de la Laiterie Chagnon sans emballage individuel a été marquant au sein de l’industrie », nous explique Suzie Dubé.
Des innovations et pratiques durables
Pour ne pas tomber dans le piège du greenwashing, il est important de se tourner vers des solutions réellement durables, fabriquées localement, ou qui permettent le zéro déchet, le recyclage total ou encore le compostage de ville : « Pour le moment, les exigences en matière de recyclage et de compostage au Québec sont très grandes. Le développement et la conception des emballages et le conditionnement des produits constitue un élément de positionnement très important pour les entreprises avec qui nous travaillons. De la conception globale au choix du format et des éléments visuels, en passant par la provenance du matériau et de ses propriétés recyclables, biodégradables et compos-tables, ses vertus de protection envers la qualité du produit afin d’éviter le gaspillage, tout est important. Tout en respectant les enjeux liés aux structures de prix, de la palettisation, de la logistique. Rien ne doit être laissé au hasard! »
Aujourd’hui, les innovations en matière d’emballages sont nombreuses, mais il existe une réelle nécessité de transformer le marché québécois : « Notre objectif est d’accompagner les entreprises québécoises et de promouvoir la production locale, mais parfois la technologie manque. Je suis assidûment les évolutions à l’étranger pour connaître les innovations de demain. » C’est aussi en s’inspirant des techniques étrangères et en observant le marché à une échelle macroscopique que nous pourrons introduire de nouvelles pratiques durables au Québec.
Considérer l’emballage écoresponsable
L’important pour produire des emballages peu polluants est de connaitre les normes et la législation encadrant les matériaux et quantités, la capacité de recyclage, les matières premières… Au Québec, l’aluminium, le verre et le polyéthylène téréphtalate, ou PET (plastique de code 1) se recyclent très bien. Ce sont autant de matières qui peuvent être utilisées pour conserver la qualité des produits tout en se dirigent vers une économie circulaire : « Quand nous accompagnons des entreprises de l’industrie de la transformation, nous travaillons beaucoup l’aluminium qui est recyclable à l’infini, et qui répond à la fois aux besoins de l’entreprise en matière de conservation des produits, de coûts de transport et de faible impact sur l’environnement. »
Plus que tout, c’est l’introduction progressive de nouvelles pratiques écologiques qui permet une transition vers la durabilité. Ces changements interviennent à plusieurs niveaux :
- Au moment du choix des matières premières, à la fois dans la sélection de matériaux renouvelables ou recyclés, mais aussi dans la réduction des composants non recyclables de l’emballage.
- Lors de la fabrication, dans la réduction de l’impact sur l’environnement de la conception à la production des emballages, en favorisant l’aspect local notamment.
- Dans la structure, la distribution et l’utilisation, du produit avec une optimisation directe de la quantité d’emballage.
- Lors de la fin de vie de l’emballage, avec l’amélioration de ses capacités de recyclage.
Et vous, par quelle étape commencerez-vous ?
L’équipe Agro Québec
Sources : Agro Québec, UQAM, MAPAQ, Statista
Bonjour,
Nous sommes dans la production ornementale en serre.
Notre industrie est une grande consommatrice de plastique, notament pour les contenants de production.
Est-ce qu’il y a des ressources, programmes ou aides financières pour faciliter notre transition vers des contenants écoresponsables?