L’AGROALIMENTAIRE EST UN SERVICE ESSENTIEL. Les autorités le confirment maintenant.
Cependant, pour qu’un tel « décret » contribue à assurer le maintien de la chaîne alimentaire, de la ferme à l’épicerie, en passant par l’usine ou l’atelier de préparation, l’implication de tous est nécessaire.
La lutte au virus COVID 19 ne pourra se faire efficacement si la chaîne alimentaire est brisée. Un seul maillon déficient peut tout compromettre, et notre société ne peut se permettre de voir son autonomie alimentaire réduite. Il ne faut pas que notre souveraineté alimentaire soit davantage compromise. Autrement dit, il ne faut pas que la crise actuelle nous rende encore plus dépendants des arrivages de l’étranger.
Dans ce billet que propose Lionel Levac aujourd’hui, il avance qu’il faut bonifier l’effort collectif et assurer impérativement que l’alimentation ne deviendra pas un problème qui viendrait perturber tous les autres efforts de vaincre le COVID-19.
En savoir plus sur l’AQIA (Association québécoise pour l’innocuité alimentaire)
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Réflexion concernant notre dépendance au travailleurs étrangers :
Il n’y a pas beaucoup de reconnaissance pour les ouvriers/ières agricoles et pourtant, avec les producteurs/trices agricoles, ce sont eux qui assurent l’essentiel, soit la nourriture. Le travail est physique, il peut-être très répétitif, il se fait à l’extérieur et ce parfois même malgré les intempéries. De plus, il faut avoir une bonne cadence, bref le travail peut souvent être difficile, mais le salaire est généralement maigre (13,50$ en moyenne selon neuvoo.ca). Je pense qu’il faut être passionné pour en faire un métier. Je peux comprendre pourquoi beaucoup de québécois/ses préfèrent se tourner vers autres choses de plus lucratifs et/ou de plus confortables et qui n’est pas saisonnier. Je peux alors comprendre pourquoi les producteurs agricoles en viennent à se tourner vers une main d’œuvre étrangère. Cependant, les moments de crise reflètent la fragilité d’un tel système et le manque de résilience de notre province et pays à s’autosuffire d’un point de vue agro-alimentaire. En ce sens, embaucher une main d’œuvre locale est important oui, mais je rajouterais que cette crise est aussi une opportunité pour s’interroger sur les conditions de travail en lien avec le métier d’ouvrier/ière agricole. Peut-être faudrait-il adopter et penser à des stratégies permettant d’attirer une main d’œuvre locale (amélioration des salaires, allez soyons fou, avantages sociaux comprenant des assurances et prestation de chômage qui assurent non pas 55% mais 65% du salaire pendant la saison morte afin que les ouvriers/ères ne se tournent pas vers un autre métier mais restent fidèles à travailler quand la saison recommence). Bien sûr, je pense que ce ne serait pas aux producteurs/trices agricoles à qui incomberaient ces charges financières dû à de telles mesures, car eux aussi vivent parfois des situations précaires, mais selon moi le poids financier de ce genre de stratégies devrait revenir au gouvernement. Alors peut-être à ce moment là, nous aurons une main d’œuvre locale prête à en faire une carrière, améliorant ainsi la résilience de notre province et pays….