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Et c’est reparti pour une nouvelle année…que je vous souhaite d’ailleurs des plus intéressantes, profitables et agréables.

2016 sera assurément bien remplie… De toute façon, en agroalimentaire les temps morts, les périodes banales et sans intérêt sont rares sinon inexistants.

Bien sûr, encore en 2016, nous aurons notre lot de surprises, bonnes ou mauvaises. Mais déjà sans se tromper on peut voir à l’horizon plusieurs dossiers qui vont retenir l’attention et demander le déploiement d’énergies importantes aussi bien chez les agriculteurs que dans la transformation alimentaire ou le commerce, de la grande distribution au plus petit commerçant et, évidemment chez les consommateurs

LES PRIX

Les prix, bien sûr, seront préoccupants. Le panier alimentaire devrait coûter plus cher… 4, 5 ou 6% de plus. Pourquoi? Parce que la demande mondiale augmente… parce que les coûts continuent de grimper et, chez nous particulièrement, parce que notre dollar est bas. Je serais presque tenté de dire, et tant mieux. Oui, notre dollar ne vaut pas très cher face à la devise américaine. Alors, efforçons-nous d’acheter davantage de produits d’ici! On devrait toujours le faire de toute façon, mais la dévaluation du dollar canadien nous y incite encore plus. Pensons à toute l’activité économique que peut et devrait générer davantage les achats locaux. Et l’apport de notre agroalimentaire à l’économie globale du Québec ne sera que meilleur si on continue, en parallèle, à développer nos marchés d’exportation. De nombreux autres pays ou régions vont aussi, de leur côté, mousser de plus en plus les achats locaux. C’est la logique même. Cependant, nous avons, bien des atouts qui doivent nous permettre d’accroître nos exportations. C’est par le raffinement de nos productions, la spécialisation de ceux-ci et l’adoption de mesures strictes de production biologique, de bien-être des animaux et d’innovation générale que ces marchés nous seront plus accessibles et qu’ils seront aussi plus rentables.

LES INVESTISSEMENTS

Les investissements sur les fermes ont diminué au Québec. Les investissements dans la transformation alimentaire ne sont pas à la hauteur des perspectives de marché qui sont là, à notre portée.

Ce n’est pas compliqué, il faut injecter des milliards de dollars dans l’agroalimentaire d’ici pour qu’il reste compétitif, qu’il le soit même davantage et qu’il puisse gagner de nouveaux marchés.

Curieusement, les gens de l’agroalimentaire ne veulent pas de cadeaux. En tout cas pas de gros cadeaux. Ils veulent du soutien, des garanties leur permettant de rassurer les financiers et ils veulent une stratégie de développement. Si l’État va dans la direction prioritaire du bio, de l’innovation et des produits de niche, on veut de la cohérence et donc des outils qui vont permettre d’aller dans ces voies.

Québec et le Ministre Pierre Paradis ont ouvert la porte au développement du bio. Si on est vraiment sérieux, face à des marchés comme celui des États-Unis qui en demande et redemande, il faut faire davantage. Des rumeurs persistantes veulent que des projets importants de production maraîchère biologique soient prêts et n’attendent plus que quelques engagements gouvernementaux de soutien et d’accompagnement, des choses qui finalement ne coûtent pas très cher.

Quoi qu’il en soit, il faut aussi des investissements importants entre autres dans les secteurs laitier et porcin.

GOUVERNEMENT QUÉBÉCOIS

Mine de rien, le gouvernement libéral de Philippe Couillard arrive à la période dite de mi-mandat. Dans la logique des choses, c’est à partir de ce moment, quelque part en cours d’année 2016, que l’austérité sera mise de côté et, pourrait-on dire, qu’elle portera ses fruits.

Ce ne sera pas nécessairement l’abondance, mais des programmes vont réapparaître, des initiatives vont être soutenues. Certains diront que ce serait déjà beaucoup si, tout simplement, on cessait de réduire la machine et son efficacité. En effet, bien des domaines d’activités ne peuvent plus compter sur des spécialistes de l’État. À l’agriculture par exemple, et tous les agriculteurs vont le diront, il n’y a plus suffisamment d’agronomes de terrain et pas assez de chercheurs pour tenir à jour l’évolution des cultures et des élevages. Dans la transformation, l’innovation souffre du peu de ressources mises à la disposition des entreprises. Et dans le commerce, la prospection et le développement de marchés trouvent moins d’appui qu’auparavant dans les machines gouvernementales.

Ces éléments sont des arguments forts de la requête répétée récemment par d’importants partenaires comme l’UPA, le CTAQ, la Fédérée, Desjardins et l’Université Laval pour que le Québec se dote d’une politique agroalimentaire et fasse de ce secteur un véritable pôle de développement de l’économie.

Et en 2016, le Ministre Pierre Paradis veut tenir un Sommet de l’Alimentation, ajouter des mesures de soutien à la relève agricole, maintenir la sécurité du revenu des agriculteurs et surveiller les commerçants qui doivent, les premiers selon lui, soutenir les aliments du Québec.

GOUVERNEMENT FÉDÉRAL

À Ottawa, le gouvernement conservateur avait allègrement coupé dans les budgets de l’agriculture et de la recherche. Il avait beaucoup compliqué l’arrivée au pays de travailleurs étrangers temporaires, essentiels aux secteurs agricoles et de la transformation alimentaire.

Bon! Le Premier Ministre Justin Trudeau redonne la parole aux chercheurs, aux scientifiques en général. Il est certain qu’un peu d’argent va suivre. Le nouveau Ministre Lawrence MacAulay n’a pas encore exposé ses plans, mais chose certaine il va y avoir des changements… un peu plus d’ouverture et une meilleure collaboration avec les provinces. À Québec Pierre Paradis a déjà indiqué qu’il connaît depuis très longtemps Lawrence MacAulay… ¨C’est un vieux chum…¨ a-t-il même dit.

Une priorité absolue pour le fédéral … voir à ce que les limites légales d’importation de substances laitières et de protéines de volaille soient respectées. Si Ottawa surveille bien les frontières, le monde agricole acceptera mieux les concessions faites dans les accords commerciaux internationaux.

CONCLUSION

En conclusion, des mots… des idées qui vont revenir souvent au cours des prochains mois : bio, bien-être animal, compensations pour les fromagers, travailleurs étrangers, porc de niche, relève agricole dans le contexte du nouveau Rapport Pronovost, achat local, politique énergétique pour la serriculture, appellations réservées, développement de marchés, innovation essentielle, lutte féroce dans le commerce de l’épicerie, équité et éthique, protection et accaparement des terres, pesticides…..

 

-30-

 

Un commentaire

  1. Beaucoup d’ enjeux qui sont de nature déterminant pour l’a santé économique et social lié à notre envirronement. Espérons que la nouvelle année sera des plus profitable pour notre domaine agro alimantaire.

    Merci pour ce résumé…

    Dont les extraits se rally bien avec le contexte..

    Meilleurs Voeux 2016 !

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